ÉDUCATION. «Si on n’était pas ici, on ne serait pas à l’école», affirme une élève du pré-dep de l’école secondaire Louis-Joseph-Papineau (LJP), Charlie Gingue.

Annabelle Saucier, Karyane Louis-Seize, Charlie Gingue et Jérémy-Xavier Charlebois Cardinal ont présenté le pré-dep au Congrès internationale en éducation entrepreneuriale consciente
«Il y a deux ans, je n’allais pas à l’école, j’échouais mes cours, je consommais et lâcher était une option», a-t-elle raconté au Congrès international en éducation entrepreneuriale consciente.
Elle n’était pas la seule de l’école LJP à partager son vécu lors de cet événement à Québec. Elle était accompagnée de Jérémy-Xavier Charlebois Cardinal, Karyane Louis-seize et Annabelle Saucier.
Ils ont expliqué comment le pré-dep les motive dans leurs études. «Nous suivons des cours d’ébénisterie et prenons des commandes des clients que nous devons réaliser. Par exemple, nous avons créé les décors des spectacles de l’école. Nous avons donc certaines responsabilités qui augmentent notre confiance en nous», explique Charlie. Cette dernière a d’ailleurs comme tâche de faire les factures et de téléphoner aux clients.
Évidemment, des professeurs sont présents pour les accompagner. «Je me sens vraiment encadré ici. Les enseignants prennent le temps de répondre à mes questions», souligne Jérémy.
Cependant, bien que les élèves jouissent d’une certaine liberté, ils ne se la coulent pas douce pour autant. «Nous devons respecter les trois valeurs qui sont la rigueur, l’engagement et la vérité», précise Jérémy.
En fait, selon l’enseignant, Mario Cyr, les élèves au pré-dep doivent travailler comme s’ils étaient dans une entreprise. «Ils doivent s’adapter aux règles comme sur le marché du travail, sinon ils nuisent à toute l’équipe et toute la productivité est affectée», donne-t-il en exemple.
Alors qu’il y a à peine deux ans, ils étaient sur le point de lâcher l’école, ces quatre jeunes savent dorénavant ce qu’ils veulent faire. Jérémy veut devenir soudeur alors que Karyane désire suivre un cours mécanique à Saint-Hyacinthe et Annabelle un cours d’infographie. Seule Charlie hésite encore un peu à se lancer dans le secrétariat.
«Puisque ça fait quelques années que nous offrons du pré-dep, certains anciens élèves maintenant détenteur d’un diplôme professionnel viennent leur montrer que c’est possible de réussir, ce qui est très motivant pour eux», souligne M. Cyr.
LJP compte une trentaine d’élèves en pré-dep.